EN ATTENDANT DES JOURS MEILLEURS N°3

Écrit par :

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20 mars 2020

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Dans :

Tennis

TC NEUFCHÂTEL EN BRAY

INTERVIEW ISMAËL EZZEDINE

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Peux tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Ismaël EZZEDINE. J’ai 42 ans. 
J’ai 2 enfants, un garçon de 16 ans et une fille de 11 ans.
J’enseigne le tennis de façon professionnelle au tennis club de Neufchâtel en Bray.

Comment vis tu cette période de « COVID-19 » ?
C’est compliqué, je n’ai aucun recul pour parler de cela. Une nouvelle épreuve de la vie à affronter.
Certains voient cela comme une opportunité de changement, une prise de conscience. D’autre comme une attaque biochimique, et d’autres encore comme des vacances mais ce qui est sûr c’est que certains ne s’en relève pas, c’est dramatique et cela rappelle que l’on est bien peu de chose.
J’aime me projeter, imaginer la suite mais là je n’ai rarement ressenti autant d’incertitude.
Souhaitons que les choses se passent au mieux, que la vie reste prioritaire sur le reste et que tout le monde se serre les coudes.

A quel âge as tu commencé le tennis ? Pourquoi?
J’ai commencé le tennis vers l’âge de 11 ans. C’était très  à la mode à ce moment là et de nombreux champions faisaient parler d’eux (Becker, Agassi, Edberg, Noah …). 
Ensuite j’ai toujours eu un terrain de tennis près de chez moi et je me souviens y être resté durant de longues heures.
Être le centre d’attention de centaines de personnes durant de longues heures à démontrer courage, combativité, intelligence et fair-play exemplaire, faisaient sans doute partie de mes fantasmes. Mais le plaisir du jeu et l’envie de réussir les coups que je souhaitais réaliser me faisait revenir inlassablement sur les courts.

Depuis combien de temps donnes tu des cours au club de tennis de Neufchâtel-en-Bray ?
Cela va bientôt faire 16 ans que je suis arrivé au club de Neufchâtel en Bray. J’espère me souvenir toute ma vie de l’accueil qui m’a été fait. C’était vraiment chaleureux.
Pour l’anecdote, je suis arrivé 40 minutes en retard à l’entretien d’embauche, je me disais « c’est foutu… » .
J’ai démarré en tant qu’emploi jeune en 2004. J’étais chargé des espaces verts du club, des terre-battues, et d’une partie de l’enseignement. Puis je suis passé en contrat classique en 2010 après avoir terminé ma formation.

Quand et pourquoi as tu eu envie de devenir professeur de tennis ?
J’adorais jouer au tennis, faire des compétitions, regarder les matchs, lire tout ce que je trouvais sur le tennis, l’ambiance du club. Je me disais toujours qu’avec les horaires de boulot classique je ne pourrais pas profiter de tout ça. 
Puis en regardant mon moniteur de l’époque jouer en journée puis enchaîner les cours le soir, je me disais « il passe son temps sur les courts, je veux faire ça ».

Qu’aimes tu dans ton métier ?
Mon métier est fait de contacts, de diversité, d’adaptation constante. C’est vraiment intéressant et enrichissant. On ne s’ennuie jamais, il y a toujours quelque chose à faire, des défis à relever, mais ça demande une énergie folle et beaucoup de compréhension de la part de l’entourage.
Pouvoir vivre de sa passion est un rêve accompli.

Ton meilleur souvenir Tennis ?
Il y en a tellement… C’est ça aussi la beauté du sport, les déplacements, les rencontres, les matchs individuels ou collectifs, les entraînements, sont de  véritables aventures.
Celui qui me vient vraiment à l’esprit c’est le retour de notre équipe Dames qui était parti jouer dans La Manche. Les filles après quatre rencontres quasi parfaites en terme de performance se sont retrouvées à jouer la première place du groupe contre une très bonne équipe de La Manche. Secrètement je me disais ça va être compliqué, la route, l’équipe, toutes ces performances déjà réussies. Mais elles l’ont fait, c’était génial, l’équipe d’enseignants, les dirigeants, les joueurs, les parents, étaient là pour leur retour. Une magnifique page du club tout en communion.
Ce dernier match de Poule les a fait monter en Pré-National, un niveau exceptionnel.

Ton pire ?
J’essaie de prendre la vie du bon côté et j’ai sans doute une bonne étoile donc j’ai peu de mauvais souvenirs au niveau du tennis. 
Un de mes mauvais souvenir fût le fait de coacher un ami durant une rencontre de championnat. Son comportement vis à vis de son adversaire ne me convenait pas du tout mais je n’ai pas trouver les mots pour le calmer. C’était une position difficile. Le respect de l’adversaire est une valeur essentielle au tennis et elle me tient forcément à cœur.

En dehors du tennis que sont tes centres d’intérêts ?
Mes centres d’intérêts parallèle sont la musique et notamment la guitare. J’adore la virtuosité de certains guitariste de jazz manouche.
En outre, je continue de me former pour faire fonctionner mon activité secondaire d’Iridologue/Naturopathe. C’est une autre passion qui est en adéquation avec mes valeurs.

Un dernier mot pour conclure ?
Pour conclure, je souhaite à tout le monde de vivre ses rêves et d’autant plus par ces temps difficiles. 
Comme on dit, tant qu’il y a de la vie, y a de l’espoir mais il faut œuvrer pour que cet espoir ne soit pas qu’une lueur mais brille au maximum et se termine en accomplissement.

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Christophe

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