LE PAYS DE BRAY PERD SON CHAMPION
DISPARITION JEAN-LUC THERIER
Dernier hommage mardi 6 août
Les Brayons et amis de Jean-Luc Thérier rendront un dernier hommage à leur champion mardi 6 août 2019, à 14h au cours d’une cérémonie civile qui aura lieu à la salle polyvalente de BULLY.
Jean-Luc Thérier, une des grandes figures du monde du rallye des années 1960 aux années 1980, est décédé mercredi 31 juillet 2019, des suites d’une longue maladie.
En 1973, Jean-Luc Thérier aurait pu devenir le premier champion du monde des rallyes, avec trois victoires, mais seul le championnat des constructeur existait à cette époque. Au total, il a décroché cinq victoires dans le championnat, avec Alpine, Renault et Porsche.
Thérier a aussi remporté trois championnats de France, deux sur asphalte et un sur terre, et il a remporté deux fois des catégories annexes. Il a également remporté la Coupe de France des rallyes sur terre en 1979.
Il a roulé en championnat du monde jusqu’en 1984. L’année suivante, un accident sur le Dakar a mis fin à sa carrière.
Plusieurs apparitions aux 24H du Mans
Jean-Luc Thérier a également pris le départ des 24 Heures du Mans à quatre reprises, en 1967, 1968, 1969 et 1977, à chaque fois dans des Alpine. Il a pris la 10ème place en 1968.
« C’est avec émotion que nous avons appris le décès de Jean-Luc Thérier, un pilote français de référence en sport automobile, » souligne Pierre Fillon, le Président de l’Automobile Club de l’Ouest, qui organise les 24 Heures du Mans. « Il a bien sûr marqué de son engagement et de sa combativité le rallye mais s’est aussi impliqué aux 24 Heures du Mans. J’adresse mes pensées les plus chaleureuses à sa famille et à ses proches. » (source article: Auto-Plus)
Biographie
De 15 à 20 ans, Jean-Luc Thérier s’adonna à des compétitions de karting, terminant champion de Normandie à l’âge de 18 ans. À 21 ans il passa sur route, avec des véhicules de type Citroën en 1966 (vainqueur alors des rallyes de Foucarmont (Citroën 11 BL) et de Gournay (Citroën Dyane 6), puis R8 Gordini (1100 puis 1 300 cm3)2, terminant la même année troisième de la finale de Coupe Gordini au Mans.
Il fut au volant de voitures Renault ou Alpine régulièrement de 1966 à 1975 puis de 1982 à 1984, tout en tenant un garage Citroën à Neufchâtel-en-Bray -avec un intermède Toyota de 1976 à 1981-, et considéré par les siens (à titre honorifique, car le titre officiel ne sera créé qu’en 1979) comme le premier champion du Monde pilote de rallye en 1973 sur Alpine Renault (sur décompte officieux des points 1973, avec 3 victoires et 2 troisièmes places, et malgré une disqualification contestée au rallye de Pologne terminé avec le meilleur temps). Avec Nicolas, Darniche et Andruet ils formèrent cette année-là le groupe dit des Musketeers (surnom donné par la presse anglo-saxonne) vainqueurs du premier championnat du monde des constructeurs pour la marque Alpine.
En 1974 il remporta le Rallye Press on Regardless américain (ou P.O.R. de Détroit – Michigan), avec pour copilote le belge Christian Delferrier, sur Renault 17 Gordini.
Au Rallye Monte-Carlo, il obtint deux podiums (second en 1971 et troisième en 1982) ainsi qu’une victoire en deux roues motrices en 1984, en 13 participations de 1969 (1er du Groupe 1 sur R8 Gordini) à 1984.
Il a également à son actif des participations à des épreuves sur circuits, notamment aux 24 Heures du Mans à quatre reprises, en 1967, 1968 (terminant 10e avec Bernard Tramont sur Alpine A210 Renault-Gordini 1,3 L I4), 1969 et 1977 (il fut ainsi vainqueur du Trophée Rallye Chinetti en 1967 (créé en 1966 pour récompenser de jeunes pilotes français), et 1erau Rendement Énergétique en 1968)2, sur des Alpine.
Il est aussi vainqueur de 14 courses de côtes nationales, en groupe GT ou GT Spéciale, sur Alpine A110.
N’étant pas un grand adepte des parcours de reconnaissances avant les épreuves, il affectionnait les courses dites « à l’aveugle », comme au R.A.C., son terrain de prédilection étant la surface terre, et son rallye « fétiche » sur celle-ci le Rallye des 1000 Pistes, avec 5 victoires dont 3 consécutives en 10 éditions de l’épreuve.
Après une dernière apparition en championnat mondial lors du rallye Monte-Carlo en 1984 (4e avec Michel Vial sur Renault 5 Turbo du team privée Diac), Jean-Luc Thérier a été victime d’un grave accident lors de la troisième étape du Rallye Paris-Dakar 1985, alors qu’il était en passe de réaliser le meilleur temps de la spéciale à bord d’une modeste Citroën Visa 1000 Pistes. Cet accident mettra un terme à sa carrière.
Son copilote Jacques Jaubert lui a consacré un ouvrage en 1998, réimprimé en 2008 : Jean-Luc Thérier, 20 ans de rallyes 1965-1985, le temps des copains, préfacé par David Douillet (éd. du Palmier – Nîmes).
Jean-Luc Thérier meurt le 31 juillet 2019 à Neufchâtel en Bray (source article Wikipédia)
Laisser un commentaire