FRANCE-ROUMANIE
FRANCE 38-11
Mission accomplie
Le scénario était attendu. Malgré une équipe bâtie pour la vitesse, Philippe Saint-André et ses joueurs avaient prévenu que l’équipe de France ne serait pas un poulet sans tête. Face à une équipe qui débutait la compétition, les Bleus ont su se montrer patients, quitte à se montrer brouillons, voir laborieux. Mais dès que la faille s’est présentée, la France a su placer l’accélération stratégique. Deux fois en première période, elle a trouvé le chemin vers l’en-but roumain (Guitoune, 30e, et Nyanga, 34e) et menait 17-6 à la moitié du chemin.
L’autre moitié était ralliée à la 69e avec l’essai de Wesley Fofana (31-6). Trois minutes plus tôt, Sofiane Guitoune avait réveillé de la même manière une équipe de France tombée dans le piège du match sans rythme. Les Bleus n’ont toutefois pas été brillants face à la 17e nation mondiale (un écart au classement équivalent à la fosse des Mariannes dans le rugby actuel). D’autant que l’essai encaissé à la 74e, sur une percée consécutive à une touche dans les 22m, fait quand même tâche. Mais dans la mesure où l’objectif de la soirée était une victoire avec le bonus offensif pour rester en position de viser la première place de la poule D, alors il est atteint malgré quelques sifflets descendant des travées du Stade olympique de Londres.
Un homme dans le match : Bernard Le Roux
Le replacement de Bernard Le Roux de la troisième à la deuxième ligne aura été une réussite. C’est peut-être à ce poste que s’exprime le plus tout son potentiel défensif. Fidèle à son habitude, le Francilien s’est jeté sur tout ce qui était à portée de bras (11 plaquages) sans avoir à se préoccuper de faire avancer le jeu. Une prestation qui donne envie de le revoir à ce poste.
L’action : L’essai de Yannick Nyanga (34e)
La demi-heure de jeu vient d’être dépassée. Le ballon arrive jusqu’à Brice Dulin qui initie une relance. Il efface quelques Roumains avant de se faire reprendre. Le camp roumain est investi et le ballon file jusqu’à Morgan Parra qui, intelligemment, adresse une passe haute à Alexandre Flanquart. Le deuxième-ligne temporise juste ce qu’il faut pour fixer un défenseur et offrir le ballon à Yannick Nyanga qui peut plonger en coin. Un essai construit, à l’image de ce qui était promis par la France sur ce match.
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